Monsieur le président,
Madame la ministre,
Mes chers collègues,
En septembre 2020, le président de la République célébrait la France comme le pays des Lumières et de l’innovation et raillait ceux qui préféraient le « modèle amish » et le « retour à la lampe à huile ».
Cet hiver la France des Lumières va basculer en mode amish et s’éclairer à la lampe à huile et à la bougie. Notre pays qui était exportateur d’électricité il y a peu va maintenant dépendre de ses voisins pour tenter de continuer à alimenter en électricité ses transports, ses services publics, ses industries, ses entreprises et les domiciles de nos concitoyens.
Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment la septième puissance économique mondiale a-t-elle pu devenir en si peu de temps un pays en voie de sous-développement ?
Ces pénuries vont rappeler aux générations les plus anciennes les privations de l’après-guerre et les tickets de rationnement. Elles frappent d’effroi les plus jeunes qui prennent ainsi conscience du déclassement inéluctable de notre pays ? Que les thuriféraires de la décroissance se réjouissent, nous y allons à grands pas ! La startup nation n’a plus de jus !
Dans la France en pénurie, comme dans le radeau de la Méduse, le Gouvernement en est réduit à tirer à la courte paille ceux qui vont être sacrifiés. Et comme dans la chanson, c’est les plus jeunes qui ont été choisis.
Ainsi, comme vous nous l’avez annoncé dans cet hémicycle, monsieur le ministre de l’Éducation nationale, les écoles pourront être privées d’électricité, mais nous sommes rassurés, les parents seront prévenus par le préfet la veille à 19 heures.
La crise pandémique a durement touché toute la jeunesse, de la maternelle à l’université. Monsieur le ministre qu’allez-vous faire pour qu’elle ne soit pas de nouveau la victime de politiques qui les ignorent ? Monsieur le ministre préservez notre jeunesse.